Libération parle d’un «paria gagné», Jeune Afrique souligne «une écriture uppercut qui n’épargne personne», Le Devoir lui donne quatre étoiles, La Presse parle d’«une plume puissante et poignante». Il s’agit du roman Celui qui est digne d’être aimé, d’Abdellah Taïa.
Cet écrivain né au Maroc vit à Paris depuis vingt ans et fait couler beaucoup d’encre. Son engagement pour la défense des homosexuels dans les pays musulmans fait de lui le plus réputé des écrivains marocains de sa génération.
Inspiré par sa structure des célèbres Lettres portugaises (XVIIe siècle), ce roman épistolaire met en scène Ahmed, Marocain homosexuel d’une quarantaine d’années, qui règle ses comptes avec sa mère et un amant parisien qui lui a volé sa langue, sa culture, son identité.
À la mort de sa mère, Ahmed lui écrit une très longue lettre où il la décrit comme un «être impitoyable» doté d’un cœur sec, fermé et dictateur. Chose surprenante, il reconnaît être exactement comme elle.
Une lettre de Vincent montre comment Ahmed «maîtrise l’art de la mise en scène, de la manipulation et de la tromperie». En revanche, la violente lettre adressée à son «sugar daddy» parisien illustre comment Ahmed a été manipulé et trompé pendant plus de vingt ans.