Le plus gros projet international de fusion nucléaire est en train de devenir le projet scientifique le plus en retard de l’histoire — avec des coûts qui augmentent en flèche.
ITER, pour International Thermonuclear Experimental Reactor, est un prototype de réacteur à fusion nucléaire en construction en France depuis 2006.
C’est une collaboration entre 35 pays. On savait dès le départ qu’il s’agissait d’un projet ambitieux: après tout, la fusion nucléaire, qui est l’énergie qui fait briller le Soleil, est un rêve vieux de 60 ans. S’il se réalisait, ce serait une énergie illimitée et sans déchets, au contraire des actuels réacteurs nucléaires qui fonctionnent sur le principe de la «fission».
Obstacles technologiques
Différents pays ont expérimenté la fusion nucléaire depuis 60 ans. Mais aucun ne s’est approché, même de très loin, de quelque chose qui puisse être branché à un réseau électrique.
À l’origine en 2006, ITER était un projet de 10 ans devant coûter 6,3 milliards $ US. La facture s’élève à présent à 22 milliards $. Et la fin de la construction, après de multiples délais, est maintenant annoncée pour 2025.