Les administrations aéroportuaires qui ne respectent pas leurs obligations linguistiques peuvent être condamnées à payer des dommages-intérêts et des dépens à un plaignant.
C’est ce qui ressort de deux décisions rendues le 21 avril, par le juge Sébastien Grammond, de la Cour fédérale du Canada. Les décisions affectent les gestionnaires des aéroports de St. John’s (Terre-Neuve) et Edmonton (Alberta).
Transferts d’aéroports et maintien d’obligations linguistiques
Jusque dans les années 1990, un grand nombre d’aéroports canadiens étaient exploités par le ministère fédéral des Transports, évidemment assujetti à la Loi sur les langues officielles.
Souhaitant confier l’exploitation de ces aéroports à des organisations locales, le Parlement a adopté la Loi relative aux cessions d’aéroports, qui permet au gouvernement de céder un aéroport à une administration aéroportuaire désignée.
Or, ce transfert comporte des modalités d’application d’autres lois, dont la Loi sur les langues officielles.