Les Jeux olympiques tenus à Paris du 26 juillet au 11 août sont les XXXIIIe de l’ère moderne. Le journaliste-éditeur Aymeric Mantoux profite de l’occasion pour publier un essai biographique choc intitulé Pierre de Coubertin, l’homme qui n’inventa pas les Jeux Olympiques.
L’auteur reconnaît que Courbetin (1863-1937) fut à l’origine du Comité international olympique et de ses lucratifs anneaux, mais démontre surtout, documents à l’appui, comment cet aristocrate ambitieux fut «colonial fanatique, pro-boche, misogyne, esprit étriqué, bourré de préjugés».
Aymeric Mantoux précise d’abord que l’idée de rénover les Jeux de l’Antiquité en 1896 n’était pas de Coubertin. L’Allemagne (1793), la Suède (1834) et la Grèce (1859) avaient tenté cette renaissance. La plupart des concepts suggérés par Coubertin existaient déjà. «C’est l’exécution de son plan qui fut réussie, pas forcément son idée».
Jeux réservés aux hommes
On attribue à Coubertin la devise latine des Jeux olympiques: Citius, altius, fortius (Plus vite, plus haut, plus fort). Rien n’est plus faux. Ces mots ont été prononcés par son mentor, le père dominicain Henri Didon. Il se les ai attribués en 1894.
Selon Coubertin, les Jeux olympiques doivent être réservés aux hommes.