Le gouvernement ontarien déposait récemment un projet de loi visant à renforcer la supervision des conseils scolaires, des établissements postsecondaires et des sociétés d’aide à l’enfance. Intitulée Loi de 2025 pour le soutien aux enfants, aux élèves et aux étudiants, cette réforme entend accroître la transparence, la reddition de comptes et la sécurité dans tout le système. Toutefois, elle est loin de faire l’unanimité auprès des conseils scolaires, y compris chez les francophones.
Le moins qu’on puisse écrire est que le sujet n’est pas du goût de tout le monde. En témoigne de refus de répondre à nos questions, que cela soit de la part du ministère de l’Éducation, du Conseil scolaire catholique MonAvenir ou du Conseil scolaire Viamonde.
«Le Conseil ne souhaite pas commenter ce projet de loi pour le moment. Je confirme toutefois que Viamonde n’est pas un des conseils dans la mire du ministre pour des allégations de mauvaise gestion financière», s’est contenté de répondre par courriel le chef des communications Steve Lapierre.
«Une centralisation excessive»
Du côté de l’ACÉPO (les quatre conseils scolaires laïcs de langue française), «on perçoit déjà des risques inquiétants liés aux droits de gouvernance et de gestion « par et pour » les conseils scolaires de langue française en Ontario», lit-on dans un communiqué.

Seule l’Association franco-ontarienne des huit conseils scolaires catholiques (AFOCSC) a jugé bon de répondre favorablement à notre demande d’entretien… et ses dirigeants ne mâchent pas leurs mots!