«C’est un véritable assassinat politique», a réagi Jean-Marie Le Pen, au micro de la radio France Inter: ce weekend, sa fille réélue présidente du Front national annonçait le changement de nom de son parti pour Rassemblement national.
«Le mot ‘front’ comporte une notion d’opposition mais elle se justifiait. Nous avons dû faire front, mais on fait front contre quelque chose ou quelqu’un, rarement pour ou avec», a expliqué Marine Le Pen au congrès de Lille, dans le Nord de la France.
Deuxième tour décevant
On savait que le parti cherchait à se réinventer depuis la défaite à la dernière présidentielle en mai 2017 face à Emmanuel Macron. Alors que la candidate nationaliste a répété l’exploit de son père, en 2002, de se rendre au second tour, il lui a souvent été reproché une prestation chaotique au débat de l’entre-deux-tour.
Depuis quelques années, d’aucuns estimaient qu’elle était parvenu à «dédiaboliser» le FN. Son bras droit Florian Philippot en était d’ailleurs souvent chargé dans les médias. Mais en septembre, c’est la rupture et le vice-président quitte le parti pour fonder «Les Patriotes».
Depuis, le FN se cherche sur la scène politique française. Une scène plutôt vide d’ailleurs, les partis traditionnels s’écroulants un à un face à la majorité «En Marche!» de Macron.