«Tous les Canadiens et Canadiennes ont droit à un accès juste et équitable au système judiciaire qui devrait pouvoir répondre à leurs besoins dans la langue officielle de leur choix. Les initiatives du Plan d’action permettront au gouvernement de faire le point sur la situation actuelle en matière d’accès égal aux cours supérieures dans les deux langues officielles, et de prendre des mesures concrètes pour combler les lacunes constatées.»
C’est ce que la ministre de la Justice et procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, a déclaré le 25 septembre dernier en rendant public un Plan d’action pour améliorer la capacité bilingue de la magistrature des cours supérieures.
Juridictions récalcitrantes
L’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO) a indiqué accueillir favorablement l’annonce de l’adoption d’un tel plan.
La présidente, Maître Sonia Ouellet, a noté avec raison que le Plan d’action répond, entre autres, à plusieurs des recommandations de l’étude L’accès à la justice dans les deux langues officielles : améliorer la capacité bilingue de la magistrature des cours supérieures, publiée en 2013 par le Commissariat aux langues officielles, en partenariat avec la commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick et le commissaire aux services en français de l’Ontario.
Je constate que, dans le cadre du Plan d’action, le ministère entend consulter les provinces et territoires afin d’examiner les différentes façons d’évaluer les besoins des Canadiens en ce qui a trait à l’accès aux cours supérieures dans les deux langues officielles. Tel que je l’ai déjà signalé dans mes chroniques, il existe dans certaines juridictions des restrictions et obstacles à l’utilisation de la langue française devant les tribunaux, et cela, même dans les domaines relevant du gouvernement fédéral comme le divorce.