Le bouton de rappel du réveille-matin: pas si mauvais pour la santé?

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Pourquoi régler son réveille-matin trop tôt si on sait qu'on va activer le rappel? Photo: iStock.com/megaflopp
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Publié 04/12/2023 par Agence Science-Presse

Une recherche pourrait déculpabiliser ceux qui, le matin, utilisent la fonction rappel (snooze) de leur réveille-matin, soit le bouton qui fera sonner l’appareil à nouveau 10 minutes plus tard. Stratégie du paresseux qui ne veut pas se lever, ou pratique bénéfique pour la santé?

Le contre-argument était traditionnellement que ce bouton entraîne un sommeil fragmenté — du moins, pendant 10 minutes, ou 20, ou 30, en fonction du nombre de fois que l’on appuie dessus. Et qu’un sommeil fragmenté ou interrompu n’a jamais été recommandé pour une bonne hygiène du sommeil.

Grosse différence entre la nuit et le matin

Mais ici, on ne parle pas d’un sommeil interrompu à n’importe quel moment de la nuit, mais à un moment où notre horloge biologique est plus près du réveil. Et c’est ce qui pourrait faire toute la différence, selon la recherche parue en octobre dans le Journal of Sleep Research.

S’appuyant sur 1732 personnes qui ont décrit leurs habitudes de sommeil, et sur une étude en laboratoire portant sur une trentaine d’entre eux, les chercheurs concluent qu’il «n’y a aucun impact clair» de cette habitude, que ce soit sur la réponse du cerveau à l’éveil, sur la somnolence matinale, l’humeur ou les cycles nocturnes du sommeil.

Les auteurs citent une autre étude qui, en 2022, avait cherché à établir un profil type de ceux qui choisissent le bouton snooze du réveille-matin — pour conclure avec des résultats mitigés qui en appelaient à davantage d’études.

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En fait, leur propre étude est limitée, avec seulement une trentaine de personnes qui ont dormi au laboratoire, dont l’activité cérébrale a été suivie pendant la nuit et à qui l’on a fait passer des tests cognitifs à leur réveil.

Utile ou prétexte?

S’il y a un tel manque d’études sur le sujet, c’est parce que les experts du sommeil semblent avoir tenu pour acquis que de heurter ce bouton trop souvent était une mauvaise habitude.

Or, cette idée était basée sur ce que nous savons de l’ensemble d’une nuit pendant laquelle le sommeil a été interrompu plus d’une fois, comme le rappelle au Scientific American la psychologue Tina Sundelin, de l’Université de Stockholm.

Le snooze «pour un temps limité le matin n’est probablement pas mauvais pour vous», affirme-t-elle. En autant, rétorque dans le New York Times Rachel Salas, du Centre Johns Hopkins sur le sommeil, que cette fonction du réveille-matin ne devienne pas un prétexte pour ceux qui sont chroniquement en manque de sommeil…

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