Une recherche pourrait déculpabiliser ceux qui, le matin, utilisent la fonction rappel (snooze) de leur réveille-matin, soit le bouton qui fera sonner l’appareil à nouveau 10 minutes plus tard. Stratégie du paresseux qui ne veut pas se lever, ou pratique bénéfique pour la santé?
Le contre-argument était traditionnellement que ce bouton entraîne un sommeil fragmenté — du moins, pendant 10 minutes, ou 20, ou 30, en fonction du nombre de fois que l’on appuie dessus. Et qu’un sommeil fragmenté ou interrompu n’a jamais été recommandé pour une bonne hygiène du sommeil.
Grosse différence entre la nuit et le matin
Mais ici, on ne parle pas d’un sommeil interrompu à n’importe quel moment de la nuit, mais à un moment où notre horloge biologique est plus près du réveil. Et c’est ce qui pourrait faire toute la différence, selon la recherche parue en octobre dans le Journal of Sleep Research.
S’appuyant sur 1732 personnes qui ont décrit leurs habitudes de sommeil, et sur une étude en laboratoire portant sur une trentaine d’entre eux, les chercheurs concluent qu’il «n’y a aucun impact clair» de cette habitude, que ce soit sur la réponse du cerveau à l’éveil, sur la somnolence matinale, l’humeur ou les cycles nocturnes du sommeil.
Les auteurs citent une autre étude qui, en 2022, avait cherché à établir un profil type de ceux qui choisissent le bouton snooze du réveille-matin — pour conclure avec des résultats mitigés qui en appelaient à davantage d’études.