Il y a 13 ans, des scientifiques découvraient sur l’île de Florès, en Indonésie, les restes d’humains qu’ils allaient baptiser «Hobbits» en raison de leur petite taille. Cette hypothétique espèce cousine avait vécu là-bas il y a 60 à 100 000 ans. Tout le monde s’attendait à ce que l’on trouve un jour d’autres ossements plus anciens… mais personne ne s’attendait à ce qu’ils soient eux aussi ceux d’un «Hobbit».
Au-delà de l’âge — 700 000 ans — des nouveaux restes dévoilés mercredi dans deux articles parus dans Nature, c’est en effet qu’il s’agisse d’un autre humain de petite taille (vraisemblablement 1 mètre) qui surprend.
Car l’âge ne bouleverse pas les chasseurs d’ossements: on sait depuis longtemps que des Homo erectus sont arrivés en Asie il y a plus d’un million d’années, et l’une des théories dominantes veut que ces «Hobbits» (Homo floriensis de leur vrai nom) aient été de lointains descendants d’une poignée d’erectus qui, après avoir été naufragés sur l’île de Florès, auraient évolué vers une forme de nanisme.
Une évolution par ailleurs observée chez quelques animaux: les biologistes appellent cela du nanisme insulaire.
Or, si ces pré-humains ou Hobbits étaient déjà des nains il y a 700 000 ans, qui étaient-ils et quand étaient-ils arrivés sur cette île de l’archipel indonésien?