Dans le secteur de la santé de l’Ontario, les renseignements envoyés par fax à un mauvais destinataire comptent pour la plupart des atteintes à la vie privée. «Ça va prendre une révolution», scande la commissaire à l’information et à la protection de la vie privée.
En 2021, parmi toutes les divulgations de renseignements non autorisées dans le secteur de la santé de la province, plus de 4800 ont été causées par l’envoi de documents au mauvais numéro de télécopieur, cet objet digne des années disco, que l’on surnomme communément le «fax».
Frustration
Cette situation, révélée dans le dernier rapport annuel de la commissaire à l’information et à la protection de la vie privée, Patricia Kosseim, provoque chez elle un grand sentiment de frustration.
«Avec toutes les technologies qui nous sont offertes et qui sont de plus en plus abordables de nos jours pour communiquer, on continue à insister pour utiliser le télécopieur. Ça, ça me choque.»
La commissaire Kosseim, qui œuvre dans le domaine de la protection de la vie privée et du droit à l’information depuis 20 ans, juge qu’il s’agit là d’un problème qui «apporte un nuage» au-dessus du secteur de la santé.