Une véritable réincarnation, comme si le réalisateur avait remonté le temps et filmé la réalité. La vie en rose (de son titre original, La Môme), est ce mélange d’amour, de tragédie, de joie et de tristesse, d’excès et passion… un condensé de sentiments intenses joués à la perfection par une Marion Cotillard au sommet de son art.
Pour comprendre une personne, il ne suffit pas de la rencontrer un jour, parcourir avec elle un bout de chemin plus ou moins long, et puis dire «je la connais bien». En réalité c’est le meilleur moyen d’aboutir à des jugements erronés. Pour réellement connaître quelqu’un, comprendre ses réactions et sa personnalité, il est primordial de saisir son passé, son milieu social, son éducations, etc.
Ce sont ces choses qui vont déterminer qui nous sommes, et qui nous serons. Et c’est exactement dans ce sens là, qu’Olivier Dahan, le réalisateur du film, a choisi d’aborder son personnage. «L’enfance c’est la partie la plus importante de la vie d’une personne. Il fallait que je m’attarde sur cet aspect là.»
Une enfant que sa mère trimballait en chantant dans les rues de Belleville, avant de l’abandonner. Élevée dans un bordel, la petite Édith devient à son tour chanteuse de rue. Sa voix sublime tombe dans l’oreille d’un directeur de cabaret.
Car comment est-il possible de percevoir «la Môme», cette artiste immortelle sans savoir d’où elle vient? Celle qui n’aura rien regretté jusqu’au bout, ne reniera jamais non plus son passé.