Peu de lois ont été autant bafouées que celles sur la prohibition. Du crime organisé au petit «bootlegger» du coin, un nombre incalculable de personnes, pendant des années, ont défié les autorités afin de trafiquer de l’alcool au Canada et aux États-Unis. Histoire d’un échec social.
La lutte contre la consommation d’alcool et les tentatives pour enrayer son commerce constituent un mouvement qui s’est déroulé en parallèle au Canada et aux États-Unis.
Sociétés de tempérance
Les premières «sociétés de tempérance» remontent aux années 1820. Elles ont pour objectif de modérer la consommation de vin et de bière, mais surtout d’éliminer celle des spiritueux, qu’elles jugent être un véritable fléau social et moral.
Ces sociétés apparaissent d’abord à Pictou, en Nouvelle-Écosse, et à Montréal, puis le mouvement se répand à l’échelle du pays. Au cours de la même période, des groupes de tempérance voient également le jour aux États-Unis; certains, comme les «Sons of Temperance», étendent leurs activités au Canada.
C’est le cas au Nouveau-Brunswick, où une première prohibition sera imposée en 1855 avant d’être levée l’année suivante après l’arrivée au pouvoir d’un parti politique qui y était opposé.