La nature de la bête

Louise Penny, La nature de la bête, roman traduit de l’anglais par Lori Saint-Martin et Paul Gagné, Montréal, Éditions Flammarion, 2016, 480 pages, 29,95 $.
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Publié 11/10/2016 par Paul-François Sylvestre

La romancière la plus connue du Québec est Louise Penny, une anglophone des Cantons de l’Est, dont les livres sont publiés dans 25 pays. Je vous ai déjà parlé d’au moins quatre de ses œuvres: Illusion de lumière, Le beau mystère, La faille en toute chose et Un long retour. Je vous présente aujourd’hui La nature de la bête, une autre enquête d’Armand Gamache.

Nous sommes toujours dans le village de Three Pines, un bled qui ne figure même pas sur les cartes, qui est ignoré des GPS, mais que les agents du Service canadien de renseignements secrets trouvent sans difficulté. Pourquoi? Parce qu’un enfant a découvert un lance-missiles monstre.

Laurent Lepage, 9 ans, pourfend des dragons, enfourche Pégase et repousse des armées d’envahisseurs pour protéger son village. Il invente une histoire après l’autre: des dinosaures dans le village, des arbres qui marchent, un débarquement d’extraterrestres, un fantôme dans le grenier, un monstre sous le lit, un vampire dans le sous-sol…

Le garçon a une imagination si fertile que plus personne ne le croit, même quand il annonce avoir découvert un immense canon surmonté d’un monstre. Le lendemain, Laurent disparaît et une traque effrénée se met en branle pour le retrouver… mort sur le bord de la route.

Accident de vélo conclut le rapport de police. Armand Gamache, ancien inspecteur de la Sûreté du Québec, n’y croit pas.

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Ses recherches montrent que l’enfant ne mentait pas. Il avait bel et bien trouvé un Supercanon avec une bête à sept têtes gravée dessus, en référence à l’Apocalypse. Cette gigantesque structure est capable de lancer des missiles pouvant vaporiser des villes entières.

L’intrigue du roman est basée sur un fait réel, soit le Projet Babylone de Gerald Bull. Comme l’auteure croit les êtres humains capables de choses terribles «d’exploser, de blesser et même de tuer des êtres chers», elle réunit vérités, demi-vérités et tissus de mensonges, ce qui donne parfois lieu à quelques longueurs.

Louise Penny campe toute une panoplie de personnages. On retrouve évidemment les figures emblématiques de Three Pines, comme le couple gai Gabri et Olivier qui tient un bistro, mais aussi «un certain type de vilain qui n’hésite pas à tuer un enfant pour garder secrète une invention qui vaut son pesant d’or. Ce vilain se nourrit d’une émotion forte, puante, putride».

Un des personnages du roman, sur qui pèsent de graves soupçons, est un Américain soi-disant chercheur d’asile, qui en trouve justement un à… Three Pines.

À un moment donné, la romancière raconte que tout le monde regarde Les Filles de Caleb et que le criminel choisit ce moment précis pour commettre un second assassinat…

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L’intrigue de La nature de la bête est enveloppée dans plusieurs couches de papier et finement ficelée. L’inspectrice-en-chef doit passer en revue une multitude de dépositions, examiner toutes les preuves et décortiquer l’enchaînement des événements pour épingler qui de droit. Vous serez plus que surpris!

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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