La littérature antillaise à l’honneur

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Publié 29/04/2008 par l-express.ca

Les férus de littérature francophone ont été gâtés la semaine passée: la grande auteure antillaise Maryse Condé est venue à Toronto à la rencontre de ses lecteurs. Et quelques jours après le décès de l’illustre Aimé Césaire, on a pu constater que la littérature des Caraïbes est encore bien vivante!

«Exquis… un régal… extraordinaire»… les mots ne manquent pas à Alexie Tcheuyap, professeur de littératures et cinémas d’Afrique et des Antilles à l’Université de Toronto, pour qualifier la conférence donnée par l’écrivaine Maryse Condé.

L’écrivaine est revenue sur son parcours atypique; de son enfance en Guadeloupe à ses années françaises et africaines, jusqu’à son établissement aux États-Unis.

Née en 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, elle débarque à Paris à 16 ans pour suivre des études de Lettres classiques à la Sorbonne. C’est pendant son séjour en France qu’elle prend conscience de son identité particulière et décide alors de partir à la découverte de l’Afrique. Elle vivra en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Sénégal…

Finalement, elle rentre en France avant de s’envoler pour les États-Unis où elle est installée depuis la fin des années 1980.

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Au fil de ses pérégrinations, elle écrit. Des romans, des essais, des contes, des nouvelles, comme Moi, Tituba, sorcière noire de Salem, Cèlanire cou-coupé, Histoire de la femme cannibale

Elle se passionne pour la recherche de ses racines, et les questions de créolité, d’identité noire sont le leitmotiv de ses écrits.

Elle a reçu de nombreuses récompenses littéraires, dont le prix de l’Académie française en 1988.

Lors de sa conférence torontoise, elle a souhaité rendre hommage au grand poète antillais Aimé Césaire. Une minute de silence a été observée. Maryse Condé a regretté que les écrivains rebelles n’aient pas toujours le couronnement qu’ils méritent et a dénoncé la récupération politique qui a entouré sa mort.

Mais pour elle, l’essentiel est ailleurs: «De son vivant, Aimé Césaire n’a pas eu toute la reconnaissance qu’il méritait, mais il a une place de choix dans le seul panthéon qui vaille: celui qui est dans nos coeurs.»

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Césaire ne sombrera pas dans l’oubli, pas plus que l’oeuvre de Maryse Condé, enseignée à l’Université de Toronto.

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