Les férus de littérature francophone ont été gâtés la semaine passée: la grande auteure antillaise Maryse Condé est venue à Toronto à la rencontre de ses lecteurs. Et quelques jours après le décès de l’illustre Aimé Césaire, on a pu constater que la littérature des Caraïbes est encore bien vivante!
«Exquis… un régal… extraordinaire»… les mots ne manquent pas à Alexie Tcheuyap, professeur de littératures et cinémas d’Afrique et des Antilles à l’Université de Toronto, pour qualifier la conférence donnée par l’écrivaine Maryse Condé.
L’écrivaine est revenue sur son parcours atypique; de son enfance en Guadeloupe à ses années françaises et africaines, jusqu’à son établissement aux États-Unis.
Née en 1937 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, elle débarque à Paris à 16 ans pour suivre des études de Lettres classiques à la Sorbonne. C’est pendant son séjour en France qu’elle prend conscience de son identité particulière et décide alors de partir à la découverte de l’Afrique. Elle vivra en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Sénégal…
Finalement, elle rentre en France avant de s’envoler pour les États-Unis où elle est installée depuis la fin des années 1980.