Rares sont ceux qui écrivent des romans traduits dans 39 langues et vendus à plus de deux millions d’exemplaires. Tony Parsons est du nombre et son tout dernier polar, Le Club des pendus, se classe dans «le plus intense, le plus sombre et le plus déchirant».
Je vous ai déjà parlé des deux premiers romans de Parsons, qui mettent en scène l’inspecteur Max Wolfe: Des garçons bien élevés et Les Anges sans visage. Wolfe fait maintenant face à une bande de justiciers qui a décidé de rétablir la peine capitale parce que les peines imposées par le système demeurent trop laxistes à leur goût.
L’histoire dont Wolfe est le narrateur se déroule à Londres, et la peine de mort en Angleterre a été abolie depuis 48 ans. À partir de 1196, plus de 50 000 hommes, femmes et enfants ont été pendus à la potence de Tynburn, près de Hyde Park. C’est là qu’on retrouve le corps de la première victime du club des pendus.
Les justiciers n’hésitent pas à diffuser leur exécution en direct sur YouTube. Ils ne considèrent pas commettre un meurtre, «ils pensent exécuter une sentence comme si elle avait été prononcée par un tribunal». Ils sont à la fois juges, jurés et bourreaux.
Sans dévoiler les tenants et aboutissants de l’intrigue, je peux vous dire que deux pendaisons et une tentative de pendaison ont lieu dans les souterrains de Londres où 23 stations de métro ont été fermées entre 1906 et 1939. Un immense labyrinthe, des kilomètres de voies ferrées que personne n’emprunte depuis une centaine d’années, sauf quatre justiciers-bourreaux.