Le 1er juin dernier, le premier ministre Philippe Couillard et le ministre québécois des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, rendaient public la Politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes. Par ce document de 180 pages, le seul État majoritairement francophone d’Amérique convie l’ensemble des citoyens et ses partenaires fédératifs à un nouveau dialogue et fait un éloquent plaidoyer en faveur d’une reprise des échanges sur l’évolution de la fédération canadienne, ce qui inclut la dimension constitutionnelle.
Après des rappels historiques qui incluent le fait que le Québec n’a toujours pas adhéré formellement à l’ordre constitutionnel de 1982, il est proposé de prendre acte des changements profonds qui ont transformé le Québec et le Canada depuis la non ratification de l’accord du Lac Meech et de rétablir un lien de confiance qui a été mis à rude épreuve au cours des dernières décennies.
À juste titre, il est rappelé qu’au cours des vingt dernières années, plusieurs aspects des revendications constitutionnelles du Québec ont été acceptés par les tribunaux, par les politiciens ou par des accords administratifs.
Si, pour le Québec, la défense et l’épanouissement de la langue française demeurent aujourd’hui un défi permanent, c’est encore plus vrai pour les communautés francophones établies ailleurs au pays. Il faut donc se réjouir de lire dans cette politique que, maintenant, «le Gouvernement du Québec est plus que jamais déterminé à faire la promotion de la francophonie de façon à contribuer à la reconnaissance des droits des 2.6 millions de francophones et francophiles à l’extérieur du territoire québécois».
Et puisque «le Québec s’engage ainsi à travailler, de concert avec les autres gouvernements au Canada, à la promotion, à la protection, à la pérennité et à la vitalité du fait français», je signale deux exemples parmi d’autres où la diplomatie québécoise pourrait se manifester.