Le gouvernement fédéral dispose des pouvoirs pour imposer une «taxe sur le carbone» aux provinces récalcitrantes, puisque les changements climatiques, sur lesquels agiraient nos émissions de CO2, se déploient «au-delà des frontières provinciales», selon un jugement de la Cour suprême du Canada du 25 mars.
La décision de 6 juges contre 3 est perçue comme une victoire par le gouvernement fédéral et certains partis d’opposition. Mais les Conservateurs demeurent déterminés à abolir cette taxe, et le Bloc québécois dénonce l’empiètement sur les compétences provinciales.
Intérêt national
Avec cette décision, la Cour accepte que les changements climatiques soient une question d’intérêt national, qui relève du pouvoir du gouvernement fédéral d’assurer «la paix, l’ordre et le bon gouvernement», tel que le soutenait Ottawa.
Six provinces avaient établi des programmes de tarification du carbone jugés acceptables par Ottawa. La taxe fédérale sur le carbone s’appliquait aux quatre provinces restantes: l’Alberta, le Manitoba, l’Ontario, et la Saskatchewan.
La loi était contestée par trois d’entre elles: l’Ontario, la Saskatchewan et l’Alberta, auxquelles s’étaient joints le Québec et le Manitoba.