Elle ajoute que les recherches menées actuellement parlent de la mise en place d’une certaine culture de l’audit. «C’est-à-dire que tous les faits et gestes sont examinés par les autorités centrales.»
«Tous les fonctionnaires, les personnes d’autorité, les décideurs et les gestionnaires de programmes, poursuit-elle, doivent rendre compte de leurs décisions constamment. Cette notion de reddition de comptes est bonne, mais s’il y en a trop, ça peut mener à un certain étouffement du système.»
Bureaucratie plus compliquée
David Johnson avance que, si toute la fonction publique canadienne a perdu en efficacité, c’est que la politique canadienne s’est complexifiée, entre autres à cause de la gestion et de la coordination qu’il faut faire avec les provinces et les territoires.
«Revenons au gouvernement fédéral qui a créé le Chemin de fer du Canadien Pacifique dans les années 1880. À l’époque, John A. Macdonald n’avait pas à se soucier des provinces de l’Ouest, car elles n’existaient pas vraiment. Et il n’avait certainement aucune considération pour les peuples autochtones vivant le long de la voie ferrée.»
«Tout cela s’est fait en cinq ans environ, alors que faire quelque chose de semblable aujourd’hui prendrait des décennies», est persuadé David Johnson.