Le nom de van Dongen apparaît à 3 ou 4 reprises dans des articles de L’Express, sans être accompagné de la moindre explication. Mais en France, au cours de la présente année culturelle néerlandaise à laquelle nous avons consacré un précédent article, le Musée de Montmartre présente une exposition consacrée au peintre van Dongen intitulée Van Dongen et le Bateau-Lavoir.
Cette exposition qui a lieu jusqu’au 26 août 2018 ne manquera pas d’attirer tout voyageur qui se rend à Paris au cours de cette période, mais aussi tous les amateurs d’art qui ne s’y rendent pas grâce à un merveilleux livre-catalogue dont les 150 pages présentent une centaine d’illustrations reproduisant souvent en pleines pages des tableaux de cet artiste.
L’exposition, qui réunit plusieurs œuvres que l’on retrouve dans le catalogue, parmi lesquelles des huiles sur toile, des dessins, des photographies et des lithographies, propose un parcours chronologique permettant de suivre la vie de van Dongen et de découvrir l’évolution de son œuvre au cours de ses différents lieux de vie et de travail, notamment au Bateau-Lavoir.
Ni un bateau, ni un lavoir
Il peut sembler étrange d’associer un artiste et un bateau-lavoir. Mais c’était une particularité parisienne de l’époque. Le Bateau-Lavoir n’est ni un bateau ni un lavoir. C’est une construction sur un terrain en dénivellation de la butte Montmartre, comportant un seul étage à l’avant, côté rue, et un autre étage à l’arrière. On l’appelait la «Maison du Trappeur» avant de la surnommer le «Bateau-Lavoir».
L’explication du nom serait assez simple. Cette construction, qui remplace une guignette effondrée, comporte un long couloir semblable à celui d’un bateau, et une fontaine se trouve au milieu de ce bâtiment. Cette maison abrite des artistes. Et ce serait le poète et romancier Max Jacob, qui a séjourné dans ce «bateau» en 1904, en compagnie notamment de son grand ami Pablo Picasso, qui aurait formé le surnom Bateau-Lavoir.