Nous vivons des jours noirs pour la liberté d’expression en Russie, en France, aux États-Unis, au Canada, en ce début de 2024.
Russie
Commençons par le pire. Le politicien démocrate russe Alexeï Navalny est mort dans des circonstances encore imprécises, ce 16 février, dans la prison de l’Arctique où l’avait envoyé Vladimir Poutine. Les manifestations en hommage au dissident ont été interdites. Des centaines de personnes qui ont défié cette interdiction ont été arrêtées.
Navalny n’a peut-être pas été assassiné en prison. Le régime préfère éliminer ses opposants au moyen d’«accidents» ou de «maladies» fortuites, parfois au-delà des frontières de la Russie. Mais Navalny ne serait probablement pas mort s’il n’avait pas été harcelé, arrêté, emprisonné, maltraité. Poutine reste le premier responsable de son décès.
La démocratie et les libertés fondamentales, dont les libertés d’opinion et d’expression, n’existent pas dans la Russie de Poutine. Le président russe sera «réélu» triomphalement le 15 mars.
La télévision française
En France, le Conseil d’État (un bureau de plaintes des citoyens qui agit aussi comme conseil juridique du gouvernement) a demandé récemment à l’autorité de l’audiovisuel d’enquêter sur le pluralisme des opinions dans les émissions de nouvelles et d’affaires publiques de la populaire chaîne de télévision privée CNews, qui fait partie du même groupe que la radio Europe 1.