«Ne pas être engagé dans sa communauté équivaut à ne pas vivre pleinement.» Voilà la règle qui guide Jean-Rock Boutin depuis bientôt cinquante ans. Pour ce Beauceron devenu Franco-Ontarien, «il est nécessaire de redonner ce qu’on a reçu, surtout lorsqu’on a toujours été bien entouré».
Né à Saint-Prosper de Beauce, Jean-Rock Boutin entrecoupe ses études d’une période de travail dans la construction aux États-Unis à l’âge de 18 ans. De retour au Québec, il songe à devenir prêtre ouvrier et obtient un baccalauréat, puis une maîtrise, en théologie.
Intérêt de longue date
Il finira plutôt par décrocher une maîtrise en service social, avec spécialisation en gérontologie. Sa thèse prend la forme d’un guide d’intervention et d’animation de groupe auprès des aidants naturels de personnes âgées.
L’idée de travailler pour les personnes âgées remonte à l’adolescence de Jean-Rock. «J’ai toujours eu une bonne relation avec ma grand-mère maternelle, j’aimais l’écouter et je me nourrissais de son empathie. La gérontologie s’est naturellement imposée.»
Pas assez de services à Toronto
Ouvertement homosexuel, Jean-Rock perd en décembre 1991 son partenaire de dix ans, fauché par le sida. Un ami lui souligne que les Centres d’Accueil Héritage (CAH), au service des aînés francophones à Toronto, recherchent un gestionnaire de cas et coordonnateur des bénévoles.