Serge Labrosse signe un premier recueil de nouvelles qui sont à l’image de sa carrière de journaliste d’enquête. L’ouvrage, qui s’intitule L’encre sèche et on oublie, renferme des textes courts et incisifs. Quelques-unes des 25 nouvelles s’étendent à peine sur 17 ou 20 lignes.
Reporter aux chiens écrasés
Dans la première nouvelle de ce recueil, l’auteur décrit un reporter aux chiens écrasés. Le personnage couvre les petites crapules, les soûlards, les prostituées et autres gens du même acabit.
«Ses mots disent leur misère, leur âme ravagée sous la peau rude, leur honte, leurs angoisses. Leur violence aussi.»
Le titre du recueil est tiré d’une phrase de cette nouvelle où le reniflard fouille-merde écrit une rage qui vend, «mais l’encre sèche et on oublie».
Serge Labrosse, spécialiste des faits divers
Plus loin, un autre journaliste genre paparazzi déforme les propos des témoins et altère les faits pour faire la manchette.