Il y a maintenant 15 ans que le gouvernement du Canada s’est fixé une cible de 4,4% d’immigration francophone dans les communautés en situation minoritaire. Cette cible n’a jamais été atteinte, mais on se pose rarement les bonnes questions quant à cet état de fait.
On multiplie les discussions, les initiatives et les programmes pour établir, intégrer et garder les immigrants de langue française arrivant dans ces communautés. Mais on fait finalement peu de cas d’un élément important: la faisabilité pour les aspirants francophones à l’immigration de déposer leur dossier de candidature.
Démarches administratives complexes
En soi, attirer des candidats potentiels n’est pas un problème dans la mesure où le bassin est très important, étant donné la démographie des pays africains qui ont le français comme langue d’enseignement.
Mais les choses se corsent sérieusement pour ces candidats quand vient le temps de faire les démarches administratives.
Il n’y a qu’à se rendre sur le site du gouvernement du Canada et à consulter sa liste des bureaux des visas à l’étranger pour s’apercevoir de l’étendue du problème et du manque de sérieux et de diligence du Canada en la matière.