Au-delà de recruter des immigrants francophones afin qu’ils viennent contribuer à la vitalité des communautés minoritaires, il faut aussi les appuyer dans leur intégration sociale et économique une fois leur installation terminée.
Le manque d’accès au marché du travail constitue un premier frein à l’immigration dans les communautés minoritaires, selon la professeure Gertrude Mianda, du Département d’études sur le genre, la sexualité et les femmes au campus bilingue Glendon de l’Université York.
Mme Mianda participait la semaine dernière à un débat virtuel organisé par le Comité local en immigration francophone (CLIF) de Peel-Halton-Dufferin. Le titre de l’événement annonçait la couleur: «Effets du racisme et de la discrimination sur l’intégration des immigrants francophones et comment les outiller à y faire face».
Freins à l’intégration
Mme Mianda soutient que les immigrants francophones issus de minorités visibles éprouvent plus de difficultés à s’intégrer sur le marché du travail à cause des préjugés à leur égard.
Selon elle, le racisme institutionnalisé, la déqualification professionnelle, l’insécurité linguistique et l’absence de maîtrise de l’anglais constituent encore des barrières pour l’obtention d’un emploi dès l’arrivée des nouveaux immigrants.