Épilation, rasage, traitement au laser: tous les moyens sont bons pour se débarrasser des poils. Au-delà des modes du moment, cette pilosité a-t-elle encore sa raison d’être, ou s’agit-il d’un vestige ancestral? Nous passons la question au peigne fin.
Déjà, nous avons peu de poils
Si on le compare à d’autres mammifères, l’être humain a très peu de poils. Ses plus proches cousins, les grands singes, ont la peau entièrement recouverte de fourrure.
Quand et pourquoi avons-nous perdu notre pilosité abondante? Probablement il y a environ 1,6 million d’années, lorsque l’homme s’est mis à parcourir de longues distances.
Pour éviter la surchauffe lors de ces déplacements éreintants, il devait trouver un moyen plus efficace de réguler sa température corporelle. La fourrure est un excellent isolant thermique, en particulier l’hiver, mais elle est peu efficace pour évacuer l’excès de chaleur.
L’évolution a alors favorisé l’élimination de la sueur par les glandes eccrines, qui se trouvent à la surface de la peau. Nos ancêtres se sont donc progressivement délestés de ces poils fournis qui gênaient l’évaporation de la sueur.