Dans le Dictionnaire géographique du Québec, Normand Cazelais ne présente pas les lieux selon l’ordre alphabétique de leur toponyme (Amos, Bethierville, Charlevoix, etc.), mais plutôt selon quelque 160 génériques comme: anse, baie, colline… pointe, portage, rapide saut, etc.
On y découvre alors plus de 400 lieux, tous accessibles par la route, ce qui exclut de multiples caps et baies de la mer d’Hudson ou le cratère du Nouveau-Québec.
Le générique «anse» est peut-être le plus populaire: «il y en a des milliers, sinon des millions»! Celles aux noms les plus descriptifs sont anse Chatouilleuse en face de Percé, anse des Bonnes-Femmes sur la Basse-Côte-Nord ou anse à Mouille-Cul dans le parc de conservation du Bic près de Rimouski.
Un canal est une voie d’eau artificielle, souvent dotée d’écluses. On pense évidemment au canal de Lachine ou au canal de Beauharnois. Le chenal et sa variante chenail sont des voies navigables naturelles, parfois invisibles parce que surcreusées dans le lit d’un cours d’eau. Le chenal du Moine se trouve à Sainte-Anne-de-Sorel.
Il y a probablement autant d’îles que de rivières. Les plus connues sont les îles de la Madeleine, d’Orléans, aux Grues et Anticosti. Ce générique me permet de signaler que l’auteur inclut souvent une citation littéraire pour étoffer son propos. Ainsi, Félix Leclerc chante «Pour supporter le difficile et l’inutile / Y a l’ tour de l’île, quarante-deux milles de choses tranquilles / Pour oublier grande blessure dessous l’armure / Été, hiver, y a l’ tour de l’île, l’île d’Orléans».