Après neuf lancements, dont les trois derniers se sont traduits par des échecs, des questions se posent sur la capacité de la super-fusée d’Elon Musk à devenir rapidement la solution de remplacement aux voyages vers la Lune. Sans compter le rêve d’une mission vers Mars.
«Je m’attendais à plus de progrès de SpaceX à ce moment-ci», déclare dans le New Scientist la consultante de l’industrie spatiale Laura Forczyk. Elle fait partie d’un groupe croissant de gens qui, ces derniers mois, ont remis en doute la dépendance de la «communauté spatiale» envers cette compagnie et la capacité de celle-ci à livrer la marchandise dans un futur qui ne serait pas trop éloigné.
Un lancement, trois échecs
Le 27 mai, la fusée Super Heavy — la plus puissante fusée jamais construite — a été lancée de la base de SpaceX, au Texas. Elle a atteint l’espace — plus de 100 km d’altitude — mais le reste a ensuite été marqué par pas moins de trois échecs.
• Les communications avec le lanceur — la portion inférieure de la fusée — ont été interrompues quelques minutes plus tard, empêchant de contrôler son retour sur Terre. Le lanceur s’est perdu dans le golfe du Mexique.
• La partie supérieure, appelée Starship, s’est mise à tourner sur elle-même de façon incontrôlée, puis elle s’est désintégrée dans l’atmosphère après une fuite de carburant.