On dit que le passé est garant de l’avenir. Louise Chevrier s’inspire de personnages et de faits d’une époque plus ou moins lointaine pour concocter le roman Par la faute d’Emmélie, véritable fresque de la vie bourgeoise dans la seigneurie de Chambly en 1821.
La romancière démontre comment des liens se tissent entre familles de la bonne société, comment des alliances permettent d’entrer dans une famille honorable. Elle campe une bonne trentaine de personnages – tous plus colorés les uns que les autres – dont elle dresse la liste dès les premières pages.
Ce n’est qu’à la fin que nous lisons les repères et sources sous-jacents au roman. On y apprend que certains personnages (curé, médecin, capitaine de milice, institutrice) ont bel et bien existé mais à une époque plus ancienne.
L’École des Demoiselles
Une École des Demoiselles fondée en 1821 (plus tôt en réalité) est au cœur du roman. Sa directrice Emmélie Boileau a «un caractère bien trempé». Maîtresse de son destin, elle ne veut pas dépendre d’un fiancé, d’un amant, d’un père ou d’un frère.
Après des fiançailles ratées et une relation clandestine qui a eu une fin tragique, Emmélie renonce à l’amour car il n’y a personne «pour recoller les morceaux quand le cœur est broyé». Vous devinez sans doute qu’un prétendant se présentera et brouillera les cartes.