Le conteur Fred Pellerin n’a plus besoin de présentation tellement sa verve est connue et son Saint-Élie-de-Caxton applaudi.
Dans son tout récent recueil intitulé Un village en trois dés, il nous fait sourire à chaque détour en compagnie du curé Élie, du barbier Méo, de la postière Alice, du forgeron Riopel, du marchand général Toussaint et j’en passe.
Les origines du village
Au point de départ, Fred cherche à savoir exactement quand et comment son village natal a pris forme. Sa visite aux archives municipales ne lui donne pas de réponse puisqu’il y a trois pages déchirées dans les précieuses minutes.
Le conteur devient dès lors enquêteur et chaque piste à explorer devient un scénario coquinement débridé.
Clins d’œil sexuels
Pellerin excelle dans l’art des jeux de mots. Il écrit, par exemple, que «pour être postière, ça prend beaucoup d’adresse» ou encore qu’«on va combattre le mal par la malle!» Et le fournisseur de semences s’appelle évidemment… Baptiste-la-Graine.
En parlant de la postière, il y a plusieurs clins d’œil sexuels dans ces contes. Alice liche un timbre de la reine Victoria, sans la noyer: «Je lui liche juste le derrière.» Et Pellerin de préciser que, «pour des raisons de sécurité, elle n’avalait pas.» Grivoiserie que le curé condamnerait du haut de la chaire!