La juge April Grosse a rejeté récemment la demande en radiation de la cause initiée par l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) et la Franco-Albertaine Joanne Nolette dans le dossier du financement du Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta.
La poursuite contre le ministre de l’Enseignement supérieur et les gouverneurs de l’Université de l’Alberta pourra donc aller de l’avant. La province et l’Université arguaient que la cause était vouée à l’échec.
Obligation de former des enseignants?
À la connaissance de la juge, l’affaire est la première où l’on affirme que le droit à l’égard de l’éducation primaire et secondaire, en vertu de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, comporte une obligation du gouvernement à l’égard de la formation des enseignants et d’autres membres du personnel scolaire.
Les demandes en radiation du gouvernement de l’Alberta et de l’Université étaient distinctes, mais complémentaires. L’argument de l’Alberta se fondait principalement sur ce qu’elle présentait comme des défauts ou vices de rédaction de la documentation déposée.
L’Alberta alléguait également que les demandeurs n’avaient pas plaidé les faits essentiels: à savoir qu’en n’accordant pas un financement suffisant au Campus Saint-Jean, l’Alberta et l’Université n’ont pas exercé leur pouvoir discrétionnaire en matière de financement alloué à l’éducation postsecondaire en conformité avec le principe constitutionnel de protection des droits des minorités.