Cette semaine sur la Colline parlementaire à Ottawa: la Cour suprême du Canada se prononcera sur la constitutionnalité de la Loi sur la laïcité de l’État du Québec, les effets du congé de TPS, Chrystia Freeland et Karina Gould se lancent dans la course à la chefferie libérale, et Donald Trump mettrait ses menaces tarifaires à exécution contre le Canada le 1er février.
La Loi sur la laïcité de l’État devant la Cour suprême
Le plus haut tribunal du pays a accepté, jeudi, d’entendre la contestation de la Loi sur la laïcité de l’État du Québec, ou «loi 21», portée par plusieurs groupes, dont la Commission scolaire English-Montréal, le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) et l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC).
Adoptée en 2019, cette loi interdit à certains employés de l’État en position d’autorité (juges, procureurs, policiers, enseignants) de porter des signes religieux ostentatoires dans l’exercice de leurs fonctions.
La contestation porte notamment sur le recours de manière préventive à la clause dérogatoire de la Constitution canadienne, invoquée à l’époque par le gouvernement de François Legault pour se prémunir de poursuites judiciaires.
Qu’est-ce que la clause dérogatoire? L’article 33 de la Charte canadienne des droits et libertés, aussi appelé «clause nonobstant» et «clause dérogatoire», permet aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux de contourner temporairement certains droits de la Charte.