Dans son premier roman intitulé Filibuste, Frédérique Côté donne la parole aux femmes parce que, estime-t-elle, ce sont les hommes qui s’en emparent trop souvent.
Une mère et ses trois filles racontent une histoire où le père joue le rôle principal sans jamais prendre la parole.
Comme on le sait, le filibuster désigne une technique oratoire d’obstruction parlementaire visant à retarder l’adoption d’un projet de loi. Pour Frédérique Côté, cela représente un moment où une femme prend la parole et l’utilise comme arme, comme façon de retarder quelque chose qui doit arriver.
Une famille dysfonctionnelle
Publié aux éditions Le cheval d’août, le roman met en scène une famille complètement dysfonctionnelle. La mère et ses trois filles sont des femmes ordinaires, un peu obsédées par leur propre quotidien. L’auteure, qui a deux sœurs, dédie d’ailleurs son roman à sa mère.
Volet créatif d’un mémoire de maîtrise à l’Université McGill, Filibuste était à l’origine une pièce de théâtre. On retrouve une trace dramatique dans les dialogues qui sont très vivants, toujours directs, souvent ancrés dans l’oralité.