Décider ce que l’on veut étudier à 16 ans, ce n’est pas évident. Ça l’est encore moins quand le conseiller ou la conseillère d’orientation n’a pas les outils ou l’expertise nécessaires pour accompagner les élèves dans leurs choix.
La pénurie et le manque de formation de ces spécialistes peuvent avoir de lourdes conséquences pour les jeunes en quête de réponses.
«Quand t’as pas de projet, tu sais pas pourquoi tu fais tous ces efforts-là. En plus, il y a le stress financier. Beaucoup d’étudiants rendus à l’université vont changer de programme à un moment donné», rapporte André Samson, professeur d’orientation scolaire et professionnelle à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa.
Dans un rapport publié en 2014, le chercheur a évalué l’identité vocationnelle de plus de 1 200 élèves qui terminaient leur secondaire dans une école de langue française en Ontario. Presque 43% d’entre eux ont déclaré vivre de l’indécision vocationnelle grave.
Selon André Samson, «ils arrivent à l’université, ils arrivent au collège, sans trop savoir dans quoi ils s’embarquent.»