Selon l’historien français Éric Brossard, de Champigny-sur-Marne, Étienne Brulé a littéralement mené deux vies distinctes, l’un comme aventurier, l’autre comme notable.
C’est ce qui se dégage de la causerie que Brossard a prononcé mercredi soir à l’Alliance française de Toronto, à l’invitation de la Société d’histoire de Toronto, dans le sillage de la visite en Ontario des collégiens de cette banlieue est de Paris, créateurs du spectacle musical Sur les traces d’Étienne Brûlé.
Au Canada, nous connaissons Étienne Brûlé à travers les récits de Champlain et des missionnaires jésuites. Ils nous brossent le portrait d’un jeune homme aventurier et peu respectueux de la morale.
L’historien Brossard, lui, s’est penché sur les actes notariés à Champigny et Paris pour découvrir un autre jeune homme à la recherche de notabilité.
Brûlé est revenu en France au moins deux fois, et a été parrain à deux ou trois baptêmes. À lui seul, ce geste illustre son désir de mener une vie respectable. Il signe comme marchand (vendeurs de peaux de castor), s’installe à Paris et brasse des affaires.