On a peut-être découvert une mutation qui permettrait de faire en sorte que toute une population de moustique ne soit plus capable de transmettre la malaria.
Le problème, c’est qu’une fois que ce moustique modifié génétiquement aurait été répandu parmi ses congénères, ceux-ci seraient tous menacés de disparaître.
Un mal pour un bien, si ça permet d’éliminer la malaria? C’est le jugement qu’évitent de porter les chercheurs qui font état de leurs résultats le 24 septembre dans la revue Nature Biotechnology
Grâce à la technologie CRISPR
Mais d’autres portent le jugement à leur place: personne ne sait vraiment ce qui pourrait se passer si on faisait disparaître toute une population de moustiques.
La modification génétique en question, obtenue au moyen de la récente technologie CRISPR, le «ciseau génétique», a pour résultat que la stérilité se répand rapidement parmi ces insectes (l’expérience a été menée dans des laboratoires à haute sécurité, à Londres).
En peu de temps, plus de malaria, parce qu’il n’y a plus d’insectes pour transmettre le parasite. Mais du même coup, quel serait l’impact sur les oiseaux, les plantes et les autres insectes qui cohabitaient avec ces moustiques?