À travers 31 brèves histoires du quotidien, réunies sous le titre Tous ces gens que l’on croise, Donald Alarie met en scène des gens ordinaires, ni héros ni antihéros, qui traversent des moments plus ou moins graves et inattendus de leur existence. Il le fait dans un style dépouillé et efficace qui le caractérise depuis bientôt trente ans.
Jamais sans mon livre
La nouvelle intitulée La liseuse me décrit assez bien. Comme le protagoniste, je ne me déplace jamais sans un livre, je ne me sentirais pas bien, je serais «démuni, perdu, affaibli». Et pas de liseuse pour moi non plus. «Il me faut toucher le papier, le humer, écrire dans les marges si j’en éprouve le besoin.»
Plus loin, on fait la connaissance de Paul, confiné à la maison à cause de maladie. À mon opposé, il n’a jamais cultivé le plaisir de la lecture. «Essayant parfois de lire, il n’arrive pas à se concentrer. Il trouve ça épuisant.» J’ai connu plus d’un homme comme lui, même un amant.
En quête de l’homme parfat
Il y a des gens qui vivent une seule relation amoureuse durant leur vie. Puis il y ceux et celles qui vont d’une histoire d’amour à l’autre. C’est le cas de T., une femme toujours en quête de l’homme parfait.
«Un plus jeune, un plus veux, un pauvre et un très riche, un très élégant et un très mal vêtu, un artiste et un autre sportif, un bavard et un timide, un prétentieux et un sous-estimé», ça dure un mois, parfois six. C’est elle qui mais fin à la relation parce que… déçue, titre de la nouvelle.