Énorme écart de traitement pour les Canadiens atteints d’Alzheimer

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Publié 07/02/2012 par l-express.ca

Le délai qui s’écoule avant d’obtenir un diagnostic pour les symptômes des troubles cognitifs entraîne un énorme écart de traitement pour les Canadiens, selon une nouvelle enquête de la Société Alzheimer.

Les Canadiens confondent encore les symptômes de la maladie d’Alzheimer avec le «vieillissement normal», disent les résultats de l’enquête publiés au début de janvier par la Société Alzheimer.

Près de 50% des Canadiens ont vécu pendant un an ou plus avec leurs symptômes avant de consulter un médecin de famille.

Et 16% de ceux-ci ont attendu plus de deux ans. Un diagnostic retardé entraîne un énorme écart dans le traitement et empêche les personnes atteintes de recevoir des informations précieuses sur les médicaments, le soutien et une meilleure prise en charge de la maladie.

Pour faire la promotion des avantages d’un diagnostic précoce, pendant le Mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer, ce janvier, la Société Alzheimer lance sa campagne Regardez les choses en face! Renseignez-vous pour connaître les faits.

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L’enquête en ligne, qui a été menée par la Société pendant l’automne 2011, a également révélé que la raison la plus fréquemment citée pour le délai (53%) était la conviction que les symptômes faisaient partie du «vieillissement» et finiraient par disparaître d’eux-mêmes.

Symptômes épisodiques

Trente-neuf pour cent supplémentaires ont affirmé que leurs symptômes étaient épisodiques ou qu’ils ne les prenaient pas assez au sérieux.

Plus du quart des répondants avaient refusé de consulter un médecin ou ne voyaient pas la nécessité d’en consulter un, sauf si les symptômes s’aggravaient.

Toutefois, les trois quarts des répondants, qui étaient des aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées, ont admis qu’ils souhaitaient avoir demandé un diagnostic plus tôt afin d’avoir accès à des traitements permettant de prendre en charge les symptômes. Ils ont également reconnu d’autres avantages d’obtenir un diagnostic, lorsqu’on leur en a présenté une liste.

78% des répondants ont dit qu’un diagnostic précoce les aiderait à mettre de l’ordre dans leurs affaires juridiques et financières, et 69% que cela permettrait de garder la personne atteinte de la maladie à la maison plus longtemps, et qu’elle pourrait participer activement aux décisions qui la concernent.

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62% des répondants ont attribué à un diagnostic précoce le fait d’être en mesure de mieux faire face à la maladie et vivre avec.

«Les symptômes de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées sont différents de ceux du vieillissement normal», dit Naguib Gouda, le nouveau chef de la direction de la Société Alzheimer.

Regarder les choses en face

«Nous devons aider les Canadiens à reconnaître les symptômes pour ce qu’ils sont, à savoir les signes d’un trouble du cerveau qui affectera 1,1 million de Canadiens au cours des 25 prochaines années. Bien qu’il n’existe pas encore de remède, nous pouvons offrir un traitement qui pourrait ralentir l’évolution de la maladie, ainsi qu’une foule de renseignements pour aider les personnes à se préparer pour leurs besoins futurs.»

La Dre Francine Lemire, du Collège des médecins de famille du Canada, est d’accord. «Les troubles cognitifs sont une maladie complexe, mais un diagnostic peut rassurer tant la personne qui présente des symptômes que les membres de sa famille.»

«Grâce à un diagnostic précoce, des médicaments peuvent aider à minimiser les symptômes et à améliorer la qualité de la vie.»

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La Société Alzheimer encourage les Canadiens à faire face à la maladie d’Alzheimer et aux maladies apparentées en se rendant sur le site Web de sa campagne: www.regardezleschosesenface.ca

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