Énergie de l’avenir: l’Ontario lorgne vers l’hydrogène

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Un prototype de voiture à hydrogène de Toyota. Photo: Darren Halstead, Unsplash
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Publié 20/11/2020 par l-express.ca

Mirage ou véritable technologie d’avenir? Le gouvernement de l’Ontario examine l’hydrogène comme énergie de «remplacement» du pétrole et du gaz «pour chauffer et éclairer nos domiciles, ainsi que pour les secteurs du transport et de l’industrie».

C’est le ministère de l’Environnement qui va mener une consultation là-dessus – et non celui de l’Énergie – parce qu’on vise surtout ici la réduction des gaz à effets de serre, associée dans l’opinion publique à la mitigation des changements climatiques.

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Une installation de production d’hydrogène.

Consultation

Le gouvernement de l’Ontario publie un document de travail aux fins de consultation qui pourrait mener l’an prochain à l’élaboration d’une «stratégie de l’hydrogène».

On fait valoir qu’une nouvelle économie basée sur l’hydrogène pourrait «attirer les investissements et créer plus d’emplois», tout en aidant l’Ontario à atteindre ses promesses officielles de réduction des gaz à effet de serre.

Des détails ont été communiqués à ce sujet ce jeudi 19 novembre par le ministre Jeff Yurek, pendant sa participation à une conférence virtuelle sur l’hydrogène, le développement durable et les finances.

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«Énorme potentiel»

«Notre gouvernement voit un énorme potentiel dans cette nouvelle source d’énergie», a affirmé M. Yurek.

«En ces temps difficiles, encourager de nouvelles industries à contribuer à la relance économique de l’Ontario, tout en luttant contre le changement climatique par des méthodes innovatrices, n’a jamais été aussi important.»

La province sollicite les commentaires afin de savoir comment l’hydrogène peut réellement permettre de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, «tout en soutenant un réseau électrique fiable et abordable en Ontario».

On sait que ce n’est pas le cas des énergies intermittentes éoliennes et solaires, encore marginales en Ontario.

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Jeff Yurek, le ministre ontarien de l'Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs
Jeff Yurek, le ministre ontarien de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs, en conférence virtuelle sur l’hydrogène le 19 novembre.

Plaque tournante de l’hydrogène

Évidemment, le président de l’Hydrogen Business Council of Canada, Brad Chittick, s’est dit très heureux de ce premier engagement du ministre Yurek envers l’hydrogène. Son objectif, a-t-il lancé, est de faire de l’Ontario «l’une des 10 premières plaques tournantes de l’hydrogène en Amérique du Nord».

En plus de l’alimentation des camions et des bateaux, l’hydrogène peut être utilisé dans des processus industriels et le stockage de l’énergie. Il peut aussi être mélangé au gaz naturel dans les pipelines.

L’Ontario vient d’approuver le projet pilote de mélange d’hydrogène d’Enbridge Gas à environ 3 600 clients de Markham d’ici l’automne 2021.

L’hydrogène est le tout premier élément du tableau périodique, le plus abondant dans l’univers.

Petits réacteurs nucléaires

Par ailleurs, au début de 2020, trois premiers ministres – Doug Ford de l’Ontario, Scott Moe de la Saskatchewan et Blaine Higgs du Nouveau-Brunswick – s’étaient entendus pour développer la technologie des «petits réacteurs nucléaires modulaires» et inviter le gouvernement fédéral à soutenir ce genre de projets.

On faisait valoir que ces petits réacteurs pourraient générer de l’énergie (également à faible teneur en C02) à un coût relativement faible, pour les collectivités éloignées ainsi que pour les industries énergivores. Un complexe minier ou manufacturier, par exemple, pourrait avoir son propre réacteur nucléaire.

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Environ 60% de l’électricité ontarienne est générée par des grosses centrales nucléaires.

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