Notre cerveau est très bon pour compter jusqu’à 4, mais pas plus.
Les psychologues qui étudient ces questions l’avaient en fait constaté depuis longtemps. Nous pouvons estimer d’un coup d’œil une quantité de quatre objets ou moins, mais notre «performance» diminue très rapidement à mesure que la quantité augmente.
Un économiste avait écrit là-dessus en 1871. «Le nombre cinq est au-delà des limites de notre pouvoir de discrimination numérique», écrivait dans Nature William Stanley Jevons. Du moins, au-delà des limites de «certaines personnes», parmi lesquelles il s’incluait.
Ce qui, au passage, en dit long sur la difficulté qu’ont bien des gens à jongler avec des probabilités, qu’il s’agisse du risque induit par un vaccin ou des chances de gagner à la loterie.
4 et 5: deux mécanismes différents
Or, une étude en neurosciences réalisée en Allemagne vient de révéler que ce sont deux mécanismes différents qui semblent être à l’œuvre dans le cerveau humain.