Romancier, dramaturge, peintre et musicien, le Norvégien Samuel Bjørk (Frode Sander de son vrai nom), a récemment signé un premier polar intitulé Je voyage seule. Il nous plonge dans une histoire de «gamines victimes d’un jeu grotesque impensable».
Dès les premiers chapitres (il y en a 89), nous apprenons qu’un promeneur a découvert dans la forêt une petite fille assassinée, pendue à un arbre avec une corde à sauter et portant autour du cou un panonceau où figure la mention Je voyage seule. L’affaire est confiée au commissaire Holger Munch qui met sur pied une équipe spéciale aux ressources illimitées.
Munch veut recruter l’ex-policière Mia Krüger, qui vit maintenant en recluse sur une île loin d’Oslo. Quand il la rejoint, Holger ignore que Mia s’y est retranchée pour… se suicider dans une dizaine de jours. «La tête obsédée par un meurtre à élucider», Mia décide de repousser son funeste plan.
Elle découvre un indice qui est passé inaperçu aux yeux de ses collègues. Le chiffre I est peint sur l’ongle de l’auriculaire de la fillette Pauline. Elle est la première d’une série de victimes. Johanne, Andrea et Karoline, toutes âgées de 6 ans, suivront.
Aux États-Unis ou au cinéma, ces meurtres seraient un fait divers, mais pas en Norvège. Le pays est sous le choc, en deuil, en état d’urgence. Sa population est terrorisée et les journaux pataugent dans le sensationnalisme.