Les Franco-Albertains gèrent leurs propres écoles depuis 1993. Une avancée majeure, résultat d’une décennie de lutte acharnée qui aura même nécessité un passage devant la Cour suprême. Trente ans plus tard, il reste encore des défis à relever.
Il y a trente ans, le 10 novembre 1993, l’Assemblée législative de l’Alberta adopte la loi 8. Le texte établit notamment les sept régions scolaires francophones. Autrement dit, les Franco-Albertains obtiennent le droit de gérer eux-mêmes leurs écoles.
Cette loi est l’aboutissement d’une longue bataille qui commence en 1982. Cette année-là, la Charte canadienne des droits et libertés est adoptée. Son article 23 garantit aux minorités francophones et anglophones l’éducation dans la langue de leur choix.
C’est le déclic. Des citoyens s’organisent et des pétitions circulent pour demander l’ouverture d’écoles en français.
En 1983, un groupe de parents crée l’Association Bugnet afin d’encourager l’éducation en français en dehors du système d’immersion.