La romancière Maryse Rouy mêle, une fois de plus, la fiction historique et la vérité dans son troisième tome de La Maison d’Hortense. L’émancipation de la femme québécoise y est traitée avec doigté et originalité.
L’action se situe en 1938 et 1939. On suit quelques pensionnaires de la maison de madame Hortense, notamment Justine qui réussit son cours de droit haut la main, et ce, malgré le fait que les professeurs et les étudiants mâles lui aient rendu la vie difficile, voire insupportable.
La place d’une épouse
Justine ne peut pas accéder au barreau, encore limité aux hommes seulement. Une fois engagée, la parajuriste se voit plus souvent confié des tâches de secrétaire.
Lorsqu’un avocat apprend que la nouvelle employée est mariée, il affirme haut et fort que la place d’une épouse est à la maison.
«Un mari incapable de boucler sa femme dans sa cuisine n’est pas un vrai homme.» Alors qu’elle croyait être aidée par son statut de femme mariée, que cela «lui donnerait de la respectabilité et lui faciliterait les choses», Justine découvre à son grand désarroi que c’est tout le contraire.