Écrire pour résister

Les éditions du GREF questionnent les écrivains

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Publié 23/03/2010 par Vincent Muller

Dans le cadre de la Journée internationale de la francophonie, les éditions du GREF (Groupe de recherche en études francophones) organisaient samedi dernier, à la Galerie du Collège Glendon, une réception sur le thème «Écrire pour résister» lors de laquelle quatre écrivains torontois présentaient leurs derniers ouvrages.

Deux auteurs confirmés et deux publiant pour la première fois ont présenté leurs romans et témoignages lors de cette réception. Déjà bien connu dans le milieu franco-ontarien, Pierre Léon présentait La Nuit du Subjonctif et Danièle Soha dévoilait lui deux romans, La Maison et L’Orchidiable.

Jean-Baptiste Mubalutila Mbizi, qui écrit sur des thèmes relatifs à l’Afrique contemporaine et à la République Démocratique du Congo d’où il est originaire, vient de publier Tila ou la persévérance d’un intellectuel africain, un roman dans lequel il met en avant certains des problèmes qui freinent le développement de son pays d’origine.

De son côté Célestine Mavoungou dans Soumission clandestine: le parcours d’une femme nous livre un témoignage personnel sur la violence conjugale.

Après une rapide présentation de leurs ouvrages, les auteurs ont entamé une discussion sur le thème de la résistance à travers l’écriture.

Le thème de résistance semble assez évident à l’évocation de sujets tels que la violence conjugale ou la corruption freinant considérablement le développement d’un pays malgré la compétence de ses élites.

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La simple évocation des sujets de Jean-Baptiste Mubalutila Mbizi et de Célestine Mavoungou a suffi à alimenter des discussions passionnées qui se sont poursuivies après l’intervention des auteurs.

La démarche de résistance, si elle n’est pas aussi évidente, n’est pas moins présente dans les œuvres de Pierre Léon et Daniel Soha.

En soit écrire est déjà un acte de résistance. «C’est une résistance contre l’illettrisme, contre l’ennui», selon Daniel Soha qui, à travers ses romans, tente entre autres de remuer les souvenirs d’une époque qu’il considère plus excitante.

«Aujourd’hui on ne lit plus, on n’achète plus un livre à 25 $ quand on peut aller au cinéma, payer 12,50$ et ne pas se fatiguer à lire. On vit à une époque où il n’y a plus de courants culturels, c’est la pensée unique. Pour quelqu’un que la technologie n’intéresse pas, cette époque n’a pas grand-chose d’intéressant.»

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