La Torontoise d’origine grecque Tassia Trifiatis-Tezgel et la Montréalaise Nadine Bismuth sont deux figures montantes de la littérature francophone canadienne.
À l’occasion de la 26e édition du Salon du Livre de Toronto, elles sont venues parler de leurs romans qui, chacun à leur manière, se focalisent sur le quotidien.
L’expérience de l’émigration
En 2011, Tassia Trifiatis-Tezgel et son mari partent s’installer à Istanbul, en Turquie. «C’était la rencontre du non-exotisme», raconte-t-elle.
«C’est très différent de voyager et de vivre dans un endroit. Nous résidions dans un quartier populaire pas nécessairement joli. Lorsque j’allais au marché, je faisais en sorte de déguiser mon accent afin de me passer pour une locale, et ainsi ne pas payer les tarifs réservés aux touristes. C’est en cela que notre expérience n’était plus du ressort de l’exotisme.»
Alors qu’elle donne des cours à des étudiants pour gagner un peu d’argent, Tassia Trifiatis-Tezgel décide d’abandonner l’enseignement pour se consacrer à l’écriture de son ouvrage, Les Platanes d’Istanbul.