«Le vin résume la mémoire des hommes, l’histoire est concentrée dedans», expliquait l’écrivaine Laure Gasparotto lors d’une conférence au dernier Salon du livre de Toronto, en compagnie de notre spécialiste local des vins Gaï de Ropraz. L’historienne de formation, co-auteure avec Jonathan Nossiter du livre Le goût et le pouvoir paru en 2007 et de Les Vins de Laure en 2009, est venue spécialement de France pour participer à ce 17e Salon.
Ses études d’histoire à la Sorbonne l’ont conduit à étudier la Bourgogne médiévale. Cette région étant l’une des plus célèbres régions viticoles de France, étudier son histoire l’a inévitablement mené à étudier celle des vignerons.
De fil en aiguille, ceci a fait d’elle une passionnée non seulement du vin, mais aussi de tout ce qui de près ou de loin est en rapport avec, notamment des vignerons et de leur savoir faire hérité d’une tradition ancestrale, de la géographie, de la géologie, de la philosophie ou de l’art de vivre liés aux vins.
Son dernier ouvrage, Les Vins de Laure regroupe quarante portraits de vignerons à travers toute la France, avec des photos de Jean-Marie Périer. «Si on veut parler du vin, il faut parler de l’Homme», insistait-elle devant son auditoire.
Durant cette conférence, elle a évoqué les différentes approches et façons de consommer ou de fabriquer ce nectar qui la passionne regrettant qu’«aujourd’hui on trouve beaucoup de vins mettant en évidence les noms de cépages sans que l’on sache d’où ils viennent».