Dilemme de la poule et de l’œuf pour les entrepreneurs

Bourses de mérite Desjardins aux lauréats du concours de pitch de la SÉO

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Le DG de la SÉO Patrick Cloutier, avec les jeunes entrepreneurs Espoir Masiala, Rayane Boumala, Sarah Bouchkhi, Oriane Diebou, et Frédéric Maisonneuve, directeur de l'incubateur de la SÉO. Photos: Hamza Ziad, l-express.ca
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Publié 28/05/2024 par Hamza Ziad

Dans le monde des affaires francophones en Ontario, les petits entrepreneurs se retrouvent confrontées au dilemme classique de la poule et de l’œuf: elles doivent choisir entre recruter du personnel pour développer de nouveaux partenariats ou investir dans l’expansion de leurs partenariats avant de recruter.

Ce dilemme est exacerbé par le coût élevé du recrutement. En effet, engager de nouveaux employés représente souvent une dépense conséquente en termes de salaires, de formations et de frais de supervision.

«Cela peut mettre une pression financière sur les entreprises, limitant ainsi leurs capacités à investir dans d’autres domaines essentiels tels que le développement de partenariats ou l’innovation», explique Sarah Bouchkhi, consultante en formation numérique et fondatrice de Procoms.

«D’un autre côté, retarder le recrutement peut également entraîner des répercussions négatives, notamment en limitant sa capacité à répondre à la demande croissante du marché.»

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Patrick Cloutier, DG de la SÉO, l’entrepreneur Oriane Diebou, Bululu Kabatakaka, de Desjardins, et Frédéric Maisonneuve, de la SÉO.

La SÉO célèbre les lauréats avec Desjardins

La Société économique de l’Ontario (SÉO) a organisé la cérémonie de remise des bourses de mérite Desjardins le mercredi 22 mai dans ses locaux de Toronto, au 275 rue Richmond.

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L’événement a réuni une quinzaine de participants, dont Patrick Cloutier, directeur général de la SÉO, Bululu Kabatakaka, membre du conseil d’administration de la Caisse Desjardins Ontario, les quatre lauréats du concours de pitch 48h top chrono, ainsi que des représentants d’organismes communautaires tels que le Réseau d’immigration francophone, Connecture Canada, et bien d’autres.

Dans une interview accordée à l-express.ca, Patrick Cloutier souligne l’importance d’accompagner les entrepreneurs francophones à toutes les étapes du développement de leurs entreprises.

«Que ce soit à Toronto, Sudbury, Hearst, Ottawa ou dans d’autres régions de la province, notre programme d’entrepreneuriat est là pour soutenir les entrepreneurs francophones en Ontario, et cela fait partie de notre mission depuis près de 25 ans», dit-il.

«Notre programme d’incubation est le premier incubateur francophone virtuel de l’Ontario, lancé en novembre 2021. Nous en sommes maintenant à la 6e cohorte et nous avons accompagné plus de 200 entrepreneurs jusqu’à présent.»

«Sur une période de 14 semaines», explique Patrick Cloutier, «les entrepreneurs suivent une formation comprenant 8 modules différents et ont l’opportunité de participer à une compétition de pitch à la fin de la formation», explique Patrick Cloutier.

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Frédéric Maisonneuve et Patricia Gaspar de la SÉO, l’entrepreneur Rayane Boumala, et Bululu Kabatakaka, de Desjardins.

Bourses de 1 000 $ de Desjardins

À l’issue de cet événement, Desjardins a octroyé des bourses de mérite d’une valeur de 1000 $ à chacun des lauréats du concours de pitch.

«Desjardins trouve ses racines au sein des communautés, donc pour nous, soutenir ces entrepreneurs, c’est remettre à cette communauté ce qu’elle mérite», déclare Bululu Kabatakaka, membre du conseil d’administration de la Caisse Desjardins Ontario.

«Chez nous, il y a deux types de ristournes: des ristournes individuelles et des ristournes collectives. La ristourne collective, c’est ce qu’on vient de faire ce soir. Nous appuyons la communauté par des commandites pour des projets structurants, tels que l’appui de 500 000$ qui a été donné au Collège Boréal en 2022», souligne Bululu Kabatakaka.

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Frédéric Maisonneuve, directeur de l’incubateur de la SÉO, l’entrepreneur Espoir Masiala et Bululu Kabatakaka, de Desjardins.

Les entrepreneurs torontois en force

Lors du concours de pitch 48h Chrono, Toronto s’est démarquée avec trois des quatre gagnants originaires de la ville.

Oriane Diebou, fondatrice de l’entreprise Ori-Krea, se spécialise dans la couture de vêtements et la création d’accessoires africains.

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Rayane Boumala, à la tête de RB Media, est impliqué dans la création de contenu et la gestion des réseaux sociaux.

Quant à Espoir Masiala, fondateur de Task Hope, son entreprise se concentre sur la création et la commercialisation de portraits et de tableaux artistiques.

Ce concours a également vu le succès de Sarah Bouchkhi, originaire de la région d’Ottawa-Gatineau. Fondatrice de Procoms, une entreprise spécialisée dans les solutions de transformation numérique.

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Oriane Diebou, Rayane Boumala, Espoir Masiala, Sarah Bouchkhi.

Des témoignages très positifs

Les lauréats du concours de pitch 48h Chrono ont exprimé des retours très positifs sur leur expérience avec l’incubateur de la SEO.

Oriane Diabou raconte que «la formation avec la SÉO et l’expérience du pitch de vente m’ont permis de changer de vision, et de penser à développer mon entreprise au-delà d’une petite structure».

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Rayane Boumala souligne que «cette formation était très enrichissante, touchant à plusieurs thématiques différentes. Nous en sommes ressortis avec une boîte à outils très intéressante pour l’entrepreneur

Espoir Masiala partage son expérience en tant que nouvel immigrant: «Cette expérience m’a été très utile, car elle m’a permis d’adapter mes compétences entrepreneuriales au marché canadien.»

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