Deux séries et un film à voir sur AppleTV, Netflix et PBS

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Une scène de la série policière franco-belge La stagiaire, sur PBS.
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Publié 23/07/2025 par Festival Cinéfranco

Périodiquement dans l-express.ca, l’équipe de Cinéfranco, le festival torontois du film francophone, partage avec vous des suggestions de films ou de séries sur les plateformes Netflix, AppleTV, Crave, Tou.tv et plusieurs autres.

Voici deux séries et un film disponibles ce mois-ci.

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FUGUEUSE – Série dramatique en 10 épisodes de 45 minutes – Canada (Québec) 2018 – Création: Michelle Allen – Réalisation: Éric Tessier – Prix Gémeaux: Meilleur montage dramatique et Meilleure distribution artistique – Sur Netflix.

FUGUEUSE

Fanny Couture, 16 ans, se prépare à aller à New York avec ses deux copines Ariane et Jess et son petit ami Fred. Elle demande à ses parents de lui prêter l’argent pour le voyage. Ils refusent sous prétexte de lui apprendre à être responsable.

Blessée par cette décision, Fanny se rend à un party à l’invitation de la vipère ensorcelante Natacha, qu’elle vient de rencontrer. La drogue, l’appartement-terrasse de luxe, l’ambiance «chaude» aidant, Fanny tombe follement amoureuse de Damien, qui lui fait miroiter la belle vie en lui offrant des bijoux, des vêtements coûteux, et des sorties mirifiques.

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Damien se définit comme un rappeur qui a besoin d’une belle danseuse… Cela tombe bien, car Fanny adore la danse et se lance tout de suite dans la chorégraphie. Mais filmer une vidéo coûte cher et Damien a besoin d’argent. Fanny va le lui fournir avec son corps de rêve.
La série dissèque avec justesse et intensité, la chute vertigineuse de cette «enfant» dans le monde sordide du proxénétisme.

Ludivine Reding, renversante du haut de ses 20 ans, incarne avec aise une ado naïve et passionnée, broyée par l’infâme Damien interprété par l’excellent Jean-François Ruel.

La présence d’acteurs vétérans comme Claude Legault et Danielle Proulx incarnent les souffrances de la famille.

L’anatomie écoeurante des manipulations immondes par son intensité, ses émotions fortes, son suspens, bouleverse le public qui devient le témoin impuissant du déchirement familial, individuel, sociétal imposé par des truands du sexe.

La saison 2 est tentante de promesses.

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LA STAGIAIRE – Série policière en 10 saisons – France/Belgique 2016 – Réalisation: Olivier Barma et Christophe Campos – Sur PBS/Masterpiece.

LA STAGIAIRE

Filiponi et Constance Meyer forment un duo dissonant, mais sympathique, dans la série d’enquêtes qu’ils mènent avec le capitaine de police Sentier.

Filiponi, d’origine modeste, issu d’une cité dans la banlieue de Marseille, est juge d’instruction. Constance est la stagiaire de Filiponi. La cinquantaine, agricultrice de métier, ayant fait de la prison à cause d’une erreur judiciaire, Constance (que Filiponi appelle Meyer avec autorité) est l’antithèse du stéréotype de la stagiaire au cinéma.

Silhouette étoffée, cette femme mûre est bien assise dans sa vie d’épouse, de mère, que la vie a malmenée et qui en a tiré des leçons de sagesse.

D’ailleurs Filiponi n’est pas toujours content des initiatives et des questions pertinentes que Meyer pose. «Est-ce que je vous pose des questions moi? Non. Je vous fais confiance alors profitez-en!», résumerait l’attitude du juge.

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Filiponi et Meyer, excellemment incarnés par Arié Elmaleh et Michèle Bernier, mènent des enquêtes séparées, bien ficelées, sur les cinq différents meurtres et le cas de viol qui leur sont assignés.

Ils jouent au Yin et Yang avec des moments de surprise et d’humour très appréciés.

Entre les imbroglios d’histoires de famille des enquêtes et ceux qui touchent les personnages pivots de la série, il n’y a qu’un pas à faire.
Constance, toujours absente, va-t-elle pouvoir sauver son mariage? Filiponi va-t-il enfin pouvoir communiquer ses sentiments à la femme qu’il aime? Et ce stage, où en est-il?

Entre 2016 et 2025, La Stagiaire se décline en 10 saisons totalisant 63 épisodes très populaires en France.

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SARAH BERNHARDT, LA DIVINE – Film biographique de 98 minutes – France 2024 – Réalisation: Guillaume Nicloux – Sur Apple TV et Cineplex Store.

SARAH BERNHARDT, LA DIVINE

«Tu n’es pas folle, tu es démente.» «Vous êtes aussi inextinguible que le soleil.» «Sarahloquence, Sarahbougri, Sarahjoute…»

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Sandrine Kiberlain brille dans toutes les facettes et émotions contradictoires de la Sarah Bernhardt qu’elle incarne. Comment résister à ce personnage mythique qui se donne à fond: «Je joue avec tout mon corps, toute mon âme, tout mon sexe pour envelopper le public et ne plus le lâcher, jusqu’à l’étreindre, jusqu’au baiser [pour ne faire] plus qu’un.»

Le film est axé sur deux épisodes importants de la vie du personnage: 1916, date de l’amputation de sa jambe, et celle de sa Journée hommage en 1896.

Le film séduit par les images dorées, chaudes et la richesse des décors, peuplées d’amants, d’amis, d’employés, de comédiens aux superbes costumes.

Mais la folle histoire d’amour entre Lucien Guitry (Laurent LaLitte) et Sarah Bernhardt, que raconte Sarah à Sacha Guitry, ne serait pas avérée. Sarah, mère sans époux, «apôtre de l’amour libre» (comme Zola la définit), aurait entretenu aussi des relations sexuelles avec Louise Abéma (Amira Casar)…

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Certains pans de vie restent peu documentés. Selon Télérama, «Guillaume Nicloux envoie promener le biopic au profit d’une évocation libre et fervente».

Cette biographie fantasmée aurait-elle été conçue avec le filtre de l’actualité présente ou celui d’un personnage en avance sur son temps?
«La France est gangrénée par l’antisémitisme.» «La peine de mort est une barbarie.» «On étouffe les femmes dans des carcans, mais elles finiront par se rebeller», clame Sarah.

Un film spectaculaire empreint de l’amour des mots et d’une théâtralité renversante.

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