Des protéines de «pré-humains» vieilles de deux millions d’années

Pré-humains, protéines, Paranthropus_robustus
Crâne d'un parenthropus robustus au Musée Transvaal, Afrique du Sud. Photo: Wiki Commons / CC 4.0
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 21/07/2023 par Agence Science-Presse

Deux millions d’années: c’est l’âge des dents de quatre hominidés, à l’intérieur desquelles on a identifié des protéines — faisant de celles-ci le plus ancien matériel génétique «pré-humain» jamais observé.

Il faut se rappeler que si des os et des dents peuvent survivre pendant des centaines de millions d’années, il n’en est pas de même de la partie de leur contenu qui intéresse les biologistes: les gènes. Ou même, dans ce cas-ci: les protéines.

ADN fragile

Notre ADN est une molécule qui se dégrade très vite, en quelques milliers d’années à peine.

C’est grâce à un mélange de coups de chance et d’une technologie, la spectrométrie de masse, qu’on a pu identifier depuis les années 2000 des fragments d’ADN de Néandertaliens. Le record étant pour l’instant de 400 000 ans.

Des protéines animales plus anciennes ont été observées. Une recherche parue en 2016 faisait état de protéines d’autruches vieilles de 3,8 millions d’années, identifiées en Tanzanie. On s’attendait donc tôt ou tard à trouver quelque chose qui soit plus près de notre famille.

Publicité

Un petit cousin éloigné

Les dents dont il est question ici proviennent de paranthropes (Paranthropus robustus): un de nos très proches cousins, qui marchait sur deux pattes et avait un corps relativement petit.

Les experts ne s’entendent pas sur le fait de le désigner comme une espèce distincte. Plusieurs le rangent parmi les australopithèques. Les dents font partie d’une série de fossiles trouvés dans une caverne sud-africaine.

Des traces du passé

Il n’est pas clair si une protéine fournit suffisamment d’informations génétiques pour situer l’individu par rapport à des ancêtres ou des cousins plus récents.

Une des protéines, amélogénine-Y, est produite par les gènes du chromosome Y, ce qui nous apprend tout au plus le sexe de l’individu.

Mais déjà, la variabilité observée amène les chercheurs de quatre pays à suggérer, dans leur étude pré-publiée le 3 juillet, qu’elle reflèterait une variabilité génétique à travers «l’espèce» paranthrope.

Publicité

Dans tous les cas, plus les généticiens auront ramassé de ces «traces» du passé, plus ils seront en mesure de comparer.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur